Dunkerquois

L’État désormais obligé de garantir “les besoins élémentaires” pour les exilés dans le Dunkerquois

Le tribunal administratif de Lille vient de rendre son verdict après les alertes d'associations sur des conditions de vie dramatiques dans les campements du Dunkerquois.

migrants
Le tribunal a tranché : l'Etat a de nouvelles obligations.
Crédit : Delta FM (illustration)

Le 4 décembre, le tribunal administratif de Lille a rendu une ordonnance en référé-liberté, par laquelle il ordonne aux autorités publiques d’installer rapidement des dispositifs essentiels (eau potable, douches, toilettes fermées, collecte des déchets) pour les quelque 1 200 migrants installés dans des campements près de Dunkerque.

Saisi par six associations humanitaires (Médecins du Monde, Utopia 56, Human Rights Observers, Salam, Refugee Women’s Centre et Roots), le tribunal avait estimé que les conditions de vie des migrants — dans des campements situés sur les communes de Mardyck, Loon-Plage et Grande-Synthe — portaient « atteinte grave et manifestement illégale » à leur dignité et à leurs droits fondamentaux.

L’ordonnance impose :

  • Mise à disposition d’eau potable (distribution de contenants).
  • Accès à des douches et des sanitaires fermés. 
  • Collecte des déchets. 
  • Mise en place de maraudes sociales destinées à l’accompagnement des mineurs isolés.

Ces mesures doivent être mises en œuvre dans les dix jours suivant l’ordonnance.

Le tribunal n’a en revanche pas accédé aux demandes d’hébergement d’urgence sur place, ni à celles concernant la distribution alimentaire, l’accès aux soins ou l’information spécifique sur les droits des migrants.

Publié : 17h38 par
Rémi Foulon - Rédacteur en Chef