Gravelines : de nombreux salariés agressés samedi matin sur la route, Jérémy raconte

Samedi matin, Jérémy, un Marckois travaillant à la centrale nucléaire de Gravelines, a vécu un véritable cauchemar sur la route du travail.

Comme bon nombre d'automobilistes ce matin-là.

Y compris six sapeurs-pompiers de Fort-Mardyck en intervention, comme vous le révélait Delta FM samedi matin.

Alors qu’il arrivait au rond-point du Colombier, l’un des derniers accès à la centrale, il a été pris pour cible par un groupe d’individus, qui l’ont caillassé.

« Je suis arrivé au rond-point, qui n'est pas éclairé, et soudain, un déferlement de jets de pierres s’est abattu sur ma voiture, raconte-t-il. Ils ont explosé trois vitres, dont le pare-brise et les carreaux côté conducteur et passager. Le pare-choc arrière a été cassé, et j’ai eu des coups phénoménaux dans la voiture. »

Malgré les dégâts matériels, Jérémy n’a pas été blessé physiquement, mais certains de ses collègues, également visés lors d’incidents similaires ce matin-là, ont subi des blessures plus importantes.

Selon lui, plus de 20 à 25 personnes ont été agressées dans ce secteur en une seule matinée.

À leur arrivée sur les lieux, les policiers auraient eux-mêmes été victimes de jets de pierres, selon Jérémy.

Là encore, dans ce qui ressemble à un parcours du combattant, il parvient à déposer plainte, mais en ligne.

"J’avais du verre partout dans la voiture, sur mes vêtements, sur mes mains"

Le père de famille, qui vient d’accueillir un bébé de quatre mois, se dit choqué et en colère : « J’avais du verre partout dans la voiture, sur mes vêtements, sur mes mains. Si mes enfants avaient été avec moi, ça aurait pu être dramatique. »

Le Marckois a encore du mal à comprendre ce qui lui est arrivé : « Ça devient de pire en pire, on n’est plus en sécurité, même en allant travailler. »

Il reste marqué par cet épisode de samedi où il avoue même avoir « tremblé comme une feuille », malgré sa carrure imposante.

Comme pas mal de ses collègues d'ailleurs.

« On croise les doigts pour que ça ne recommence pas, mais je sais que, si ça arrive encore, ce sera encore des centaines d’euros à dépenser pour réparer ma voiture, de l’argent que mes enfants ne verront pas. »