Loon-Plage : des sanitaires installés au camp de migrants

Une "petite" victoire pour les associations humanitaires.

À Loon-plage, 22 cabines de toilettes chimiques viennent d’être installées après la décision du tribunal administratif de Lille. 

Il ordonnait notamment à l’État et aux communes d’assurer un "minimum vital" aux exilés : toilettes, douches, points d’eau et ramassage des déchets.

Saisi en référé par six associations (Médecins du Monde, Salam, Roots, Refugee Women’s Centre, Human Rights Observers, Utopia 56), le tribunal administratif de Lille a donc condamné l’État pour non‑respect de la dignité humaine.

Il leur donnait dix jours pour installer des toilettes et des douches en nombre suffisant, des points d’eau potable et organiser un ramassage des déchets sur et autour des lieux de vie.

​Sur le terrain, ces nouvelles installations changent déjà le quotidien d’une partie des exilés.

​Des installations largement plébiscitées mais jugées insuffisantes.​

Pour les associations, ce qui a été installé à Loon-Plage reste encore loin du compte au regard de la décision de justice.

C'est donc une victoire en demi-teinte.

Elles saluent un « premier pas » mais rappellent que l’accès à l’hygiène, à l’eau, à un suivi médical et à un hébergement digne demeure très insuffisant dans le Dunkerquois.

Ces installations minimales ne règlent selon elles ni la précarité structurelle du camp, ni les risques sanitaires auxquels restent exposés les exilés.