Un Tube, Une Histoire #470
31 août 2021 à 7h00 par Arnaud Leducq
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Nous sommes en 1987, sur son album ... Nothing like the sun, Sting dénonce habilement la dictature au Chili avec la chanson They dance alone. Il s’inspire d’un reportage dans lequel des femmes dansent dans les rues de Santiago. Elles portent sur elles le portrait de leur maris, leurs frères ou leurs fils disparus. Le chanteur s'interroge. Pourquoi y a-t-il des femmes ici qui dansent seules ? Pourquoi y a-t-il cette tristesse dans leurs yeux ? On estime à plus de 40 000 chiliens (dont 3000 assassinés ou disparus), artistes, intellectuels ou simples citoyens, tués, torturés ou emprisonnés pour raisons politiques sous la dictature d'Augusto Pinochet entre 1973 et 1990. Encouragé par Amnesty International, Sting s'était déjà produit au Chili en 1982 avec son groupe The Police dans le cadre du festival international de la Chanson de Viña del Mar. Il en garde un souvenir douloureux avec des chars dans les rues. Mais côté chilien, ce séjour à été marqué par un comportement outrancier de certains membres du groupe anglais à l'égard du staff, des journalistes et des présentateurs du festival. Les deux guitaristes Eric Clapton et Mark Knopfler, ainsi que l’artiste panaméen Rubén Blades, sont invités sur They dance alone. Sting entreprend en 1988 une tournée internationale sous la bannière d'Amnesty Internationale pour faire connaître la Déclaration Universelle des droits de l'Homme (1948). Il est accompagné sur scène par Peter Gabriel, Tracy Chapman, Bruce Springsteen et Youssou N'dour. Michel Jonasz se joint à eux pour les deux dates à Paris Bercy (les 4 et 5 septembre). [31/08/2021]