La success story de l'agence immobilière Roc Seller à Calais : 700 embauches annoncées !

À 18 ans, Laurent Callens vendait des abonnements téléphoniques pour payer son permis et une Peugeot 205.

20 ans plus tard, le fondateur de Roc Seller, agence immobilière née à Calais, annonce un projet ambitieux : déployer sa marque à l’échelle nationale, recruter 700 vendeurs et faire de l’immobilier un levier d’engagement social.

Portrait d’un entrepreneur qui assume de ne pas faire l’unanimité.

Des débuts modestes, une obsession de la performance

Le 25 mai 2004, au lendemain de ses 18 ans, Laurent Callens passe un premier entretien chez Armatis.

Refusé, puis finalement embauché 15 jours plus tard, il restera neuf ans dans les centres d’appels, où il apprend un point essentiel : tout se vend, à condition de comprendre les gens. 

« Je vendais des forfaits, des machines à affranchir, des questionnaires de satisfaction… absolument tout », raconte-t-il.

Très vite, les classements internes parlent pour lui. Toujours dans le haut du tableau, il comprend qu’il peut viser plus grand.

Le virage de l’immobilier et l’ascension nationale

Sans diplôme particulier, mais avec du culot, il pousse la porte d’une agence ERA à Calais. Pari gagnant.

Dès ses premières années, il enchaîne les classements nationaux, jusqu’à devenir en 2018 numéro 1 France en nombre de ventes et d’exclusivités signées.

Une consécration… mais aussi un choc. « Quand on est numéro 1, on ne peut que redescendre. Et tenir la place est presque plus dur que d’y arriver. »

Cette année-là, le succès a un prix : sacrifices personnels, séparation, pression constante.

Son directeur lui confie alors un rôle clé : responsable des ventes, pour transmettre ce qui a fait sa réussite.

Résultat : l’agence devient meilleure agence ERA de France, avec plusieurs futurs entrepreneurs formés en interne.

Conférences, transmission… puis l’envie de créer autrement Laurent Callens se tourne ensuite vers la formation et la conférence, sillonne la France, parle à des centaines d’agents immobiliers, jusqu’à intervenir devant 1 200 professionnels lors d’une convention internationale.

Mais à force de vivre dans les avions, le besoin de sens et d’ancrage revient.

Le déclic se produit lors d’un échange avec un confrère du Sud de la France : « Tu aides tout le monde, mais tu devrais t’aider toi-même. »

Quelques mois plus tard, lors d’un voyage en VTT aux Pays-Bas, Roc Seller naît sur un carnet.

Roc Seller, un concept qui bouscule les codes

Lancée à Calais, l’agence grandit vite. Trop vite, diront certains.

Concept de frais différent, discours direct, positionnement assumé : Roc Seller divise. « Soit on adore, soit on déteste. »

Dégradations, critiques, vandalisme… mais aussi une fidélité client rare, au point de voir le logo Roc Seller flotter sur la voile d’un bateau du port de Calais.

Ce qui distingue la marque, c’est surtout son engagement social structuré.

Chaque vente reverse 76 euros à un service pédiatrique ou à une association locale.

À Calais, l’entreprise finance des actions concrètes à l’hôpital : décorations, achats de jouets, soutien aux équipes.

« Si on ne le fait pas, personne ne le fera à notre place. »

Roc Seller débarque en France… à taille humaine

Aujourd’hui, Laurent Callens annonce un projet clair et ambitieux :

• déployer Roc Seller partout en France
• recruter 700 vendeurs, pas un de plus
• refuser la course aux réseaux géants, pour préserver l’humain
• imposer l’engagement social comme condition d’entrée dans la marque

« On ne peut pas se lever le matin avec de la chance, mais on peut être une chance pour les autres. » Une réussite qui assume ses aspérités : Laurent Callens ne cherche pas à plaire à tout le monde.

Il avance, chiffres à l’appui, convaincu que l’entrepreneuriat crée autant d’ennemis que de valeur.

À Calais, Roc Seller n’est plus seulement une agence immobilière. C’est devenu un symbole local d’audace, de réussite et de controverse, porté par un patron qui revendique une réussite utile.