Trois passeurs condamnés par le Tribunal de Boulogne

26 septembre 2022 à 19h00 par Rédaction

DELTA FM
Ils ont été condamnés à des peines allant de 4 à 8 mois de prison ferme.

Trois passeurs condamnés par le tribunal de Boulogne. Ils ont été interpellés jeudi matin, à Ambleteuse, à bord d’un véhicule rempli de matériel nautique. Présentés en comparution immédiate vendredi, ces 3 irakiens ont été condamnés par la justice. Compte-rendu d’audience :

Il est un peu moins de 7h du matin, jeudi, lorsque les gendarmes découvrent une Mercedes immatriculée en Italie garée sur le parking du cimetière d’Ambleteuse. Rapidement, les forces de l’ordre font le lien avec un véhicule repéré dans la nuit, et qui circulait à grande vitesse aux côtés d’une camionnette BMW immatriculée en Allemagne. Les gendarmes se mettent alors à la recherche de cette camionnette. Et tombent nez-à-nez avec elle quelques instants plus tard. A son bord, 3 hommes. Et surtout, du matériel nautique: des dizaines de gilets de sauvetage, du carburant, un plancher pour bateau gonflable, et du carburant. Autant d’indices qui font penser à une tentative de traversée irrégulière vers l’Angleterre.

Présentés à la barre du tribunal ce vendredi, les 3 individus ont indiqué qu’ils ne savaient pas ce qu’ils transportaient, et ont affirmé qu’on leur avait juste demandé de déposer le véhicule avec la clé quelque part, en échange de 500€. L’un d’entre eux a assuré qu’il ne savait même pas qu’il y avait la mer dans ce coin de la France. Pourtant, les relevés de leur portable montrent qu’ils sont plutôt habitués à circuler sur le littoral Nord Pas-de-Calais. Sur le mois qui vient de s’écouler, leur téléphone a borné a plusieurs reprises à Gravelines, Loon-plage, Grande-Synthe ou bien encore Dunkerque. Autant d’éléments qui ont convaincu le tribunal à les déclarer coupable d’appartenir à un réseau de passeurs.

Les trois hommes ont été condamnés à des peines allant de 4 à 8 mois de prison ferme. Ils ont été envoyés derrière les barreaux à l’issue de l’audience. Lors de sa plaidoirie, l’une des avocates s’en est pris aux politiques européennes, en rappelant que cela faisait plus de 20 ans que le tribunal devait juger des affaires liées aux migrants.