Un Tube, Une Histoire #482
12 octobre 2021 à 8h00 par Arnaud Leducq
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Nous sommes en 1982, une ligne de basse au groove imparable enflamme les pistes de danses. Cette basse est celle de Freddie Jackson. C'est le point de départ du tube Forget me nots chanté par Patrice Rushen. Elle, puisqu'il s'agit bien d'une femme, vient du jazz et elle est l'une des rares artistes féminines à l'époque à tout faire dans la musique. Elle écrit, produit, arrange, chante et joue du piano, instrument qu'elle pratique depuis l'âge de trois ans. La chanson Forget me nots parle de cette nécessité de se souvenir d'un amour même s'il est terminé. Le titre de la chanson joue sur le jeu de mot Forget me not (ne m'oublie pas) et les Forget-me-nots, l'autre nom que l’on donne aux myosotis, ces fleurs que l'on offre pour que l'on se souvienne de vous. La maison de disques Elektra ne croit pas au potentiel de la chanson et décide de tourner le dos à la chanteuse. Ne suivant que son instinct, Patrice Rushen s'endette pour financer une promo indépendante. Forget me nots finit par décoller et se retrouve numéro deux dans le classement dance aux Etats Unis. Finalement reconnaissant son erreur, Elektra accepte de dédommager l'artiste. Des décennies plus tard, la chanson inspire Will Smith (Men in black), George Michael (Fastlove) ou encore MC Solaar avec son titre Les temps changent. En 2021, le monde entier assure sa petite chorégraphie sur Forget me nots, musique devenue virale sur les réseaux sociaux. [12/10/2021]