Un trafic démantelé qui commençait en Allemagne et en région parisienne pour se terminer à Calais
Des lourdes condamnations après le démantèlement d'un réseau de passeurs entre Calais et la Grande-Bretagne
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À la suite d'enquêtes menées sur plusieurs mois, un réseau structuré de passeurs facilitant le passage des migrants vers la Grande-Bretagne a été démantelé par les enquêteurs de l'Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (OLTIM) de Coquelles.
Quatre individus ont été interpellés et condamnés à des peines de prison allant jusqu'à six ans.
Une organisation bien rodée
Le parquet de Boulogne-sur-Mer a saisi l'OLTIM le 28 août 2024 après avoir recueilli des renseignements sur une filière active entre l'Île-de-France et les plages du Pas-de-Calais.
Le réseau, organisé en bande, achetait du matériel nautique en région parisienne et en Allemagne, puis le transportait sur les côtes.
Des chauffeurs étaient ensuite recrutés pour conduire les migrants jusqu'aux plages de Calais et Sangatte.
Le groupe exigeait jusqu'à 1 000 euros pour un simple trajet à pied de 30 minutes jusqu'à la zone de mise à l'eau des embarcations.
Des interpellation et des lourdes condamnations
Le 19 novembre 2024, quatre suspects de nationalité soudanaise, libyenne et tunisienne ont été arrêtés à Calais et Bègles avant d'être placés en garde à vue sous le régime de la criminalité organisé.
Présentés devant le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer le 22 novembre 2024, ils ont été jugés en comparaison immédiate et placés en détention provisoire jusqu'à leur audience de renvoi du 7 février 2025.
À l'issue de cette audience, le tribunal a prononcé des peines de 2, 3, 5 et 6 ans de prison , assorties d'une interdiction définitive du territoire français et de la confiscation des objets saisis.
Un drame humain qui continue
Les traversées maritimes clandestines continuent de faire des victimes.
En 2024, 72 migrants ont perdu la vie en tentant de rejoindre l'Angleterre depuis la juridiction du tribunal de Boulogne-sur-Mer.
En 2025, 2 décès ont déjà été recensés sur les 3 enregistrés sur l'ensemble du littoral .
Les condamnés disposent de 10 jours pour faire appel , après quoi la décision deviendra définitive.
