Trafic de drogue, vols, violences: L’Etat dévoile son "plan de bataille" contre la délinquance dans le Pas-de-Calais

Il y a quelques mois, le Ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau demandait qu’une cartographie de la délinquance soit réalisée dans chaque département.

Un diagnostic qui permet aussi de mettre en place un « plan de bataille » pour lutter contre les délits qui empoisonnent la vie des habitants. Dans le Pas-de-Calais, 6 priorités ont été fixées.

Parmi ces priorités, on retrouve la lutte contre les violences intrafamiliales. C’est un fléau dans la région: les violences faites aux femmes: en 2024, plus de 12 000 femmes ont ainsi été victimes de violences sur notre territoire, c’est 30 % de plus qu’en 2023. Souvent sur fond de consommation d’alcool ou de stupéfiants.

D’ailleurs les délits liés à l’usage et au trafic de stupéfiants sont en hausse dans le Pas-de-Calais. Pas de surprise, donc, de voir la lutte contre les trafics de stupéfiants en priorité numéro 1 des autorités pour 2025, notamment à Boulogne-sur-Mer. La préfecture prévoit un renforcement des patrouilles sur la voie publique, l’usage de drones, et l’interpellation des usagers et trafiquants sur la base du flagrant délit.

Autre priorité: la lutte contre les atteintes aux biens, notamment la lutte contre les cambriolages qui continuent d’être recensés en nombre dans le département, malgré une légère diminution des infractions constatées.

Quatrième axe de travail: la sécurisation des centres-villes et la lutte contre les commerces illicites. Les habitants des centres-villes, notamment Boulogne-sur-Mer et Calais, sont toujours confrontés à des nuisances à proximité des bars, restaurants et établissements de nuits.

La préfecture prévoit aussi de renforcer la lutte contre les jets de colis vers les prisons, en particulier le centre pénitentiaire de Longuenesse, avec une plus grande sécurisation des maisons d’arrêt.

Enfin, dernière priorité pour restaurer la sécurité du quotidien dans le Pas-de-Calais: la sécurisation des transports en commun. Depuis le 27 janvier, des patrouilles sont présentes dans les bus de Calais sur les lignes fréquemment utilisées par les migrants pour tenter la traversée. Un dispositif a notamment été étendu depuis le 12 février sur certaines lignes du Boulonnais.