Accueil de réfugiés mineurs à Wimille, un "projet néfaste" pour le RN, Frédéric Cuvillier réagit
2 novembre 2022 à 9h00 par Jérôme Noël
L’arrivée de 28 jeunes réfugiés mineurs à Wimille fait réagir le Rassemblement National, qui demande l’annulation du projet. Dans un communiqué, le parti d’extrême droite explique que cette arrivée pourrait provoquer “un afflux de migrants” sur la commune. Des propos qui ont fait vivement réagir le président de la communauté d’agglomération du Boulonnais, Frédéric Cuvillier.
Tout est parti d’un communiqué publié samedi par Antoine Golliot et Serge Latour. Les deux élus du RN à Boulogne et Wimille, s’inquiètent de l’arrivée “d’un centre de migrants” dans la commune de Wimille, migrants qui selon eux viendraient troubler la “sécurité, la salubrité, et la tranquillité publique”. Ils demandent à ce que le maire de Wimille fasse “échouer ce néfaste projet”. Il en va selon eux “de l’avenir serein de la commune et de ses habitants”.
Ce texte a fait bondir Frédéric Cuvillier. Le président de la communauté d’agglomération du Boulonnais a tenu à rectifier des "contre-vérités" et "les mensonges véhiculés par ce texte".
Il précise que ce n’est pas un centre de migrants qui va s’installer à Wimille, mais le Service d’Accueil Vers l’Intégration, une structure d’accueil pour des mineurs non accompagnés, "dans le cadre des politiques de protection de l’enfance". Ce centre est géré par l’association “La Vie Active”, qui intervient dans le secteur social, humanitaire, le handicap ou bien encore la formation. Les mineurs qui seront accueillis sont des jeunes qui sont tous scolarisés. Ils étaient auparavant hébergés à Condette, où ils se sont fait remarquer. Mais non pas pour des raisons de sécurité, mais plutôt en participant à des actions tels que le ramassage des déchets sur la plage, ou bien encore la distribution de colis de Noël aux personnes âgées.
Frédéric Cuvillier fustige "les racines idéologiques extrémistes du Rassemblement National", et rappelle que ces enfants "ont souvent fui la misère, la guerre, la mort", et ont perdu leur famille.