Florence Wozny, élue à Aire-sur-la-Lys, jugée au tribunal pour diffamation
3 mai 2023 à 8h17 par Natacha Delmotte
Une élue d’Aire-sur-la-Lys au tribunal de Saint-Omer ce mardi. C’était le procès de Florence Wozny, conseillère municipale, accusée de diffamation envers Didier Rys, élu d’opposition. Des faits qui remontent au mois de mai 2022, alors qu’une réunion du conseil municipal touchait à sa fin.
Le 24 mai dernier, la réunion du conseil municipal se termine à Aire-sur-la-Lys. Florence Wozny, adjointe au maire, prend alors la parole. Elle mentionne alors le fait qu’un élu se doit d’avoir un comportement irréprochable et pointe du doigt le fait qu’un élu d’opposition, en l’occurrence Didier Rys, aurait utilisé une voiture de service pour ses déplacements personnels. Ce dernier porte alors plainte pour diffamation.
Des faits niés par l’élue. Pour expliquer cette prise de parole, Florence Wozny indique au tribunal qu’elle n’avait pas cité expressément son nom. Qu’elle avait indiqué cela pour partager une information à l’issue du conseil municipal et que la séance de conseil était de toute façon terminée. Une position qui a interpelé la procureure de la République. « Vous n’avez plus l’air d’assumer pleinement votre position », lui indique-t-elle. Florence Wozny affirme qui si mais que cette prise de parole n’était pas publique. L’avocate de Didier Rys rebondit alors : dans ce cas, « pourquoi avoir demandé la parole au maire? » avant de s’exprimer.
Du côté de la défense, on a plaidé la nullité. L’essentiel du débat a donc été plutôt technique. Elle était accusée de diffamation envers un particulier, sauf que c’est la qualité d’élu de Didier Rys qui compte dans ce débat. Et il n’est pas possible de requalifier dans une affaire de diffamation. Si la nullité est retenue, les faits seraient alors prescrits. Une erreur reconnue par le parquet.
Les juges doivent donc décider si la nullité est retenue et s’il y a une peine. La décision est mise en délibérée. Elle sera rendue le 6 juin.