Assises de Saint-Omer : 10 ans de réclusion criminelle pour le père incestueux
7 mai 2019 à 17h07 par Rédaction
10 ans de réclusion criminelle pour un père de famille jugé depuis hier aux Assises de Saint-Omer. Pour rappel, il était accusé de viols incestueux sur sa fille, commis à Saint-Omer entre 2013 et 2015 alors qu’elle était âgée de 11 à 13 ans. Des faits qu’il ne reconnaissait que partiellement mais au cours du procès, sa position a évolué.
Elle accusait son père de lui avoir fait subir des viols et des fellations à chacune de ses visites, un week-end sur deux. Des faits qu’il reconnaissait en partie mais il niait les fellations depuis le début. Aujourd’hui, coup de théâtre. Il prend la parole : "elle n’a pas menti. Si elle savait comme je m’en veux. Je ne sais pas pourquoi j’ai menti alors que j’ai dit le reste". La psychiatre à la barre explique qu’en ayant conscience de ses actes, il était trop dur pour lui de tous les affronter. Raison pour laquelle il justifiait également ses crimes par l’absence de réaction de sa fille au moment des faits. En répétant très régulièrement que, si elle avait réagi, il aurait sans doute arrêté.
Un discours dérangeant pour l’avocate de la partie civile, comme pour l’avocate générale qui ont tenu toutes les deux à rappeler que la jeune victime n’était aucunement responsable de ces faits. L’enfant qu’elle était à l’époque "était dans l’incapacité de vous dire non à ce moment-là" a rappelé l’avocate générale en s’adressant à l’accusé. Pour la défense, cette explication est maladroite mais ne signifie pas que l’accusé fuit ses responsabilités. Elle révèle plutôt une incompréhension de sa part.
Dans tous les cas, les faits sont graves, indicibles selon l’avocate générale qui a rappelé la condition de cette enfant réduite à l’état d’objet sexuel par son père. Elle a requis 10 ans de prisons ainsi qu’un suivi socio-judiciaire de 10 ans, assorti d’une injonction de soin, d’une obligation de travailler, de réparer les dégâts et une interdiction d’exercer une activité avec des mineurs.