Hauts-de-France : un collectif mène des actions de « mieux-être » pour limiter le risque de burn-out

Lancée depuis trois ans, la structure « iOO! » intervient dans les sociétés ou lors d’événements dans le but d’éviter que certains salariés ne se retrouvent en situation d’épuisement professionnel.

D’après une enquête réalisée par Ipsos, près d’un salarié sur deux est en détresse psychologique. Une partie d’entre eux risque le burn-out.

Pour favoriser le mieux-être, le collectif de praticiens propose de la lumino-relaxation ou encore de la sophrologie. Il précise que ces actions ne remplacent pas l’aspect médical.

Le sophrologue audomarois Christophe Demol fait partie des intervenants. Il a été victime d’un burn-out il y a trois ans. Ce dernier s’est déclaré lorsqu’il était au volant en direction du travail.

À l’époque, Christophe travaillait dans le domaine du bâtiment où il effectuait des expertises. Depuis son burn-out, il est impossible pour lui de passer devant les locaux de l’entreprise. C’est également difficile de voir le logo de la marque. Dans la plupart des cas, les victimes d’épuisement professionnel changent d’entreprise voire même de métier.

« Le Christophe d'aujourd'hui n'est pas du tout le même que celui d’il y a 5 ans »

C’est une maladie dont on ne guérit jamais explique Christophe qui dit vivre différemment aujourd’hui. Avant, il courait partout et voulait tout faire rapidement. Christophe fait désormais plus attention à lui. Trois ans ont été nécessaires pour permettre de se reconstruire. Durant la première année, retenir quatre numéros s’avérait difficile.

Qui est concerné par le burn-out?

Les personnes à responsabilité, très motivées et qui mettent leur travail au premier plan, en ayant tendance à oublier le reste, sont souvent en première ligne. Le fait de se donner la pression, d’avoir le besoin de toujours faire plus peut conduire à l’épuisement professionnel.

Être beaucoup sollicité ou se solliciter soi-même de manière importante peut mener petit à petit à l’apparition de signes parfois invisibles pour les collègues et les proches. Des signes que chacun peut minimiser. Ça peut être de la fatigue ou encore de l’énervement pour des situations anodines.

Olivier Leprette, membre fondateur de iOO!, parle d’une phase de déni « où le salarié va dire maintenant ça va aller, je vais tenir le coup, je vais me reposer un peu, ça va repartir ». Après ces signes, c’est un effondrement qui empêche d’aller au travail, ce jour où il n’est plus possible de rejoindre son entreprise.

« On propose du sur-mesure aux entreprises pour les dirigeants et pour les salariés autour du mieux-être »

Christophe a choisi de rejoindre le collectif « iOO! » dans le but de prévenir du burn-out et d’éviter que d’autres salariés le vivent.

Un ostéopathe, un sophrologue et deux praticiens en gestalt massage assis et en lumino-relaxation composent l’équipe. La structure intervient en prévention et ne remplace donc pas l’aspect médical. Mais grâce à ces actions, elle peut limiter le risque d’en arriver à cette situation d’épuisement total.

Olivier Leprette, membre fondateur de iOO!, explique les objectifs des interventions au micro Delta FM de Simon Soudain.

« iOO! » peut se déplacer partout dans la région. Pour prendre contact avec l’équipe, il suffit d’envoyer un mail à contact@ioo.care.