Calaisis

Coquelles : deux nouveaux adolescents violemment agressés à Cité Europe, la maman témoigne

Info Delta FM - Des plaintes ont été déposées, les victimes sont encore sous le choc.

agression cité europe
L'agression a commencé dans le centre commercial et s'est terminée dehors.
Crédit : Delta FM

Ce qui devait être un simple après-midi de détente entre frère et sœur a viré au cauchemar à Cité Europe, à Coquelles.

Laetitia Bossart témoigne avec émotion de l' agression brutale dont ont été victimes ses deux enfants adolescents pendant les vacances.

Une violente rixe, sur fond de harcèlement scolaire et de tensions adolescentes, qui intervient après d'autres agressions révélées par Delta FM il y a quelques jours.

 

Une attaque en deux temps

Vers 13h30, les deux adolescents quittent le domicile familial pour se rendre à Cité Europe.

Aux alentours de 16h20, alors qu'ils tentent de recharger leurs téléphones près de Primark, le frère est pris à partie par trois garçons.

Ces derniers lui infligent des coups de poing, des balayettes et des insultes.

Résultat : un traumatisme crânien bénin, une hémorragie nasale et des contusions multiples.

Pensant les avoir semés, les adolescents se dirigent vers l'arrêt de bus, mais ils retombent nez à nez avec leurs agresseurs.

Une quinzaine de jeunes d'une quinzaine d'années s'en prend alors à la sœur.

« Ils se sont littéralement jetés sur elle », relate Laetitia Bossart.

La jeune fille, déjà fragilisée physiquement, est sévèrement battue : déboîtement de l'omoplate, blessures aux genoux et à la cheville, perte de connaissance pendant l'agression, traumatisme crânien.

Grâce à l'aide de migrants, présents sur les lieux, la jeune fille est escortée jusqu'au bus avec difficulté, avec d'autres jeunes et mise en sécurité avec son frère.

Les jours qui ont suivi cette agression, elle ne parvient plus à se lever ni à se nourrir.

 

Un harcèlement qui dure depuis des mois

La Calaisienne dénonce une escalade de violence organisée : les agresseurs filment les scènes, humilient leurs victimes, forcent sa fille à s'agenouiller et à danser pour "demander pardon".

Ces vidéos, relayées sur les réseaux sociaux, visent à ridiculiser les victimes .

Trois des agresseurs étaient dans le même collège que ses enfants, et l'un d'eux fréquentait la même classe que sa fille.

 

agression cité europe
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Crédit : agression cité europe

Cette agression s'inscrit dans un contexte de harcèlement continu.

La jeune fille, déjà suivie pour des troubles psychologiques, subissait des brimades à l'école, notamment depuis la mort de son petit ami en novembre dernier.

« Des messages haineux, des menaces... », confie la mère, qui accuse certains élèves de s'en être pris à elle depuis l'enterrement.

 

Une mère en colère, une famille traumatisée

Laetitia Bossart se dit à bout : rendez-vous médicaux suspendus, soutien psychologique d'urgence, démarches judiciaires engagées…

Elle a fourni des noms, des photos, des témoignages vocaux à la police. « Si la justice ne fait rien, ce seront les parents qui agiront », prévient-elle, la voix tremblante.

Pour protéger sa fille, elle refuse désormais qu'elle retourne au collège : « Il y a des agresseurs dans sa classe, c'est hors de question. »

Son fils, quant à lui, sera désormais accompagné par un éducateur.

Des plaintes ont été déposées, des noms transmis, mais la mère craint que la réponse judiciaire ne soit pas à la hauteur.

Elle exhorte les autorités à réagir avant qu'un drame ne survienne. « Si ces jeunes filles n'étaient pas intervenues à l'arrêt de bus, je ne sais pas si ma fille serait encore là. »

 

Publié : 25 avril 2025 à 6h54 - Modifié : 25 avril 2025 à 23h23
Rémi Foulon - Rédacteur en Chef