Boulonnais

Boulogne-sur-Mer : dernier conseil houleux pour Frédéric Cuvillier

Le dernier Conseil municipal de la mandature de Frédéric Cuvillier a tenu ses promesses : entre vote du budget, passes d'armes et annonce de la rénovation du stade de la Libé, la soirée a été mouvementée.

F. Cuvillier A. Golliot
Il semble que Frédéric Cuvillier et Antoine Golliot ne passeront les fêtes de fin d'année ensemble.
Crédit : Delta FM

" Les commerçants boulonnais vous détestent, vous avez tué l'attractivité de la Ville ! " Pour le dernier conseil municipal de la mandature de Frédéric Cuvillier, il fallait bien s'attendre à quelques joutes verbales et déclarations chocs entre l'élu d'opposition Antoine Golliot, tête de liste déclarée RN, et le premier magistrat, qui n'a pas encore annoncé être candidat à sa réélection (même si on peut fortement présager qu'il sera au rendez-vous en mars prochain). 

 

90 millions d'euros pour 2026

La séance a commencé par le vote du budget, copieux, récité par un Claude Couquet, adjoint aux finances, studieux, expliquant çà et là certaines subtilités (le budget global se divise en 9 sous budgets, Obellianne, Grand Projet de Ville, gestion des parkings, gestion du stade municipal, construction Obellianne 2, centre social municipal, centre social Maes, République Eperon), et aboutissant sur un budget 2026 d'environ 90 millions d'euros, légèrement supérieur à celui de 2025.

« Mais sans hausse de la taxe foncière, ce qui est le cas depuis 2017 », a précisé Frédéric Cuvillier. 

Le laïus a pris fin avec la soumission de ce budget conservatoire au vote des élus. Un espace dont a profité Antoine Golliot pour dire tout le mal qu'il pensait de la gestion des finances communales.

"Et la sécurité ? Et les rodéos urbains ?"

"Ce budget n'est qu'une pâle copie des budgets précédents. Répond-t-il aux attentes des Boulonnais ? Le déclin de la ville est-il pris en compte ? Et les difficultés des commerçants ? La gestion de la ville n'est pas digne de celle d'une station balnéaire... La piscine de Nausicaa connaît perpétuellement des problèmes. Et les monuments se dégradent, prenez l'église Saint-Vincent-de-Paul. Les animations et décorations de Noël sont inexistantes dans certains quartiers et quid de la sécurité des commerçants ? Et des rodéos urbains... ? " Dernier conseil de mandature et l'occasion, finalement, pour Antoine Golliot de se livrer à un jeu copieux d'énumération, en livrant implicitement les grandes lignes de son programme.

Indignation de la majorité

Après le vote du budget et le rappel à l'ordre de Frédéric Cuvillier - mentionnant que le Conseil n'était pas un cirque, les propositions désagréables d'Antoine Golliot sur l'épicerie afghane et l'implication formidable des associations locales -, l'élu RN est reparti de plus bel. " Les commerçants vous détestent, vous avez tué l'attractivité de la ville. " Indignation dans les rangs de la majorité... 

L'ambiance s'est quelque peu calmée par la suite, avant la délibération majeure de cette séance, le vote de la rénovation du stade de la Libération. 22 millions d'euros pour la création d'une tribune visant à raccorder les tribunes d'honneur et Ribéry, à rénover celles-ci et à créer des loges. Ainsi qu'à refaire le parvis du stade.

Un projet ambitieux, dont les études seront très prochainement lancées. Après les interventions d'Anne le Lan et Jean-Claude Etienne, exprimant tout l'intérêt d'une telle décision pour la Ville et le club, la délibération a été soumise au vote. Si le RN s'est abstenu de se prononcer, il n'en demeure pas moins qu'Antoine Golliot a jugé le projet trop onéreux. "Alors, vous donneriez combien pour ce stade M. Golliot ?" a interrogé le premier magistrat. L'élu d'opposition n'a pas relevé... 

 

Publié : 12h36 - Modifié : 13h29
Sylvia Flahaut - Journaliste