Une année plutôt rassurante en matière de sécurité à la Centrale de Gravelines

La Centrale de Gravelines est-elle est sûre ? La réponse est oui…

L’ASNR, autorité de sûreté nucléaire et radioprotection, qui a pour mission de surveiller justement le site EDF, vient de faire le bilan de l’année 2024. L’ASNR a réalisé 36 inspections à Gravelines, 13 journées de travail sur place. Au cours de cette dernière année, neuf événements significatifs classés au niveau 1 ont été déclarés. Une année plutôt sérieuse...

Le bilan de l'année

Une bonne année, en tout cas une année rassurante, positive. L’ASN estime que les performances de la centrale nucléaire de Gravelines sont globalement conformes à celles observées sur l’ensemble du parc EDF en matière de sûreté nucléaire, d’environnement et de radioprotection. En 2024, la sûreté a connu une légère amélioration, en particulier dans la gestion des événements significatifs, du refroidissement et de la protection incendie. Le plan de rigueur reste en place, ciblant notamment la maîtrise de la réactivité et la maintenance.

Attention quand même, des écarts de rigueur subsistent, avec des non-conformités persistantes dans certaines pratiques. L’année a par exemple été marquée par de longues indisponibilités de réacteurs, dues à des aléas techniques prolongeant les arrêts programmés. Trois unités sont restées à l’arrêt simultanément pendant plusieurs semaines, dans un contexte industriel dense (visite décennale, nouveaux équipements). L’ASN relève un manque de préparation sur certaines opérations de maintenance et des retards causés par l’indisponibilité de pièces.

En matière de protection de l’environnement, la gestion du site est jugée satisfaisante. Des progrès sont notés. Et au niveau des salariés, l’an passé la radioprotection dans le domaine médical est restée là-aussi globalement satisfaisante.

L'ASN et les EPR 2

Le gros projet du moment à la Centrale, c’est aussi l’arrivée des EPR 2, l’ASN est partie prenante de ce dossier. Plusieurs missions pour l’ASN. Déjà faire le lien entre la commission du débat publique et la CLI, commission locale d’information sur la centrale. Contrôle de la conception et de la fabrication des équipements. Inspection du travail et de l’environnement. Les enjeux de protection des populations. Et puis une participation aux travaux de l’État pour encadrer la construction des logements liés au chantier EPR2.