La gestion financière de l'USBCO épinglée par la chambre régionale des comptes

11 février 2022 à 15h54 par Jérôme Noël

DELTA FM
Tout va bien pour l'USBCO, encore victorieuse au stade de la Libération

La Chambre Régionale des Comptes vient d’examiner la gestion du club de football boulonnais, entre 2016 et 2020. Dans son rapport, la CRC pointe du doigt un “manque de transparence sur sa situation financière” de l’USBCO et une participation illégale de l’association aux besoins de l’équipe première.

Pour bien comprendre ce que la chambre régionale des comptes reproche à l’USBCO, il faut savoir que le club est divisé en deux parties: l’association, qui s’occupe de la formation et des équipes jeunes, entre autres. Et la SASP, la société anonyme sportive professionnelle créée en 2007 lors du retour de l’équipe première dans le foot pro. Autrement dit, la SASP a été créée pour payer le staff et les joueurs de l'équipe fanion.

"Alors que le code du sport précise que le sport professionnel doit financer le sport amateur, à l’USBCO, c’est l’inverse qui se produit" pointe du doigt la Chambre Régionale des Comptes, précisant que "l’association USBCO reverse les subventions qu’elle reçoit, plus de 670 000 euros, à la société professionnelle". Autre mélange des genres qui pose problème: la présence de dirigeants de l’association en tant qu’actionnaires de la société. Le rapport souligne qu’en 2017, "l’association a même pris une participation exceptionnelle de 403 000 € au capital de la SASP, ce qui a dégradé sa situation financière". Et comme si cela ne suffisait pas, cette opération a été rendue possible par une modification des statuts qui n’a été "ni adoptée régulièrement, ni transmise dans les délais légaux à la préfecture".

La chambre régionale des comptes indique que l’association USBCO rencontre également des difficultés dans la gestion de son centre de formation. Un centre ouvert “sans passage préalable de la commission de sécurité. Le contrat de sécurité incendie a été souscrit trois ans après l’ouverture du bâtiment, et les vérifications des installations électriques ne sont pas faites dans les délais prescrits”.

L'ensemble du rapport est à retrouver sur le site de la Chambre Régionale des Comptes