Prison de Longuenesse : un surveillant encore frappé par un détenu qui a bondi sur lui

Alors qu'il effectuait le contrôle quotidien de l'intégrité physique des détenus vers 7h ce jeudi matin, un surveillant n'a reçu aucune réponse d'un pensionnaire de la prison.

En s'approchant pour vérifier son état de santé, l'homme a soudainement bondi de son lit et a asséné un violent coup de poing au niveau de la pommette droite de l'agent.

Les surveillants présents sont parvenus à maîtriser le détenu, non sans difficulté.

Ce dernier est déjà connu pour des violences en détention et pour des troubles psychologiques.

Des antécédents violents

Ce n'est pas la première fois que cet individu s'en prend au personnel pénitentiaire.

En août dernier, il avait poussé un grade contre une armoire et donné un coup de coude au visage d'un surveillant lors d'une extraction médicale.

Cette nouvelle agression intervient seulement 48 heures après un autre incident violent.

Mardi, un agent avait été étranglé, d'autres frappés et menacés de mort par un détenu différent .

Face à cette escalade, le parquet de Saint-Omer a réagi rapidement : l'auteur de l'agression de mardi a été placé en garde à vue ce jeudi matin, tandis que le détenu dans l'agression de ce jeudi a, lui, a été placé en garde à vue dans l'après-midi.

La colère des syndicats

Contacté, le bureau local de la CGT Pénitentiaire de Longuenesse exprime son inquiétude et demande le transfert immédiat des deux détenus vers un autre établissement.

Les syndicats alertent également sur la présence croissante de détenus présentant de lourds profils psychiatriques dans la prison.

Si la direction et le personnel sont parvenus à maîtriser la situation à deux reprises cette semaine, le climat reste tendu au sein de l'établissement.

Ces agressions répétées mettent une nouvelle fois en lumière les conditions de travail difficiles des surveillants et les enjeux liés à la prise en charge des détenus souffrant de troubles psychologiques en milieu carcéral.

Ces faits interviennent quelques jours seulement après qu'un couple a été aperçu au salon en plein acte sexuel devant ses enfants.