Mouvement de grève à Emmaüs Grande-Synthe : racisme, discriminations et humiliations dénoncés

Depuis le 29 mars, les compagnons de la communauté Emmaüs de Grande-Synthe sont en grève.

Soutenus par la CGT, ils dénoncent des discriminations, du racisme, des humiliations et des privations de ressources essentielles.

Cette mobilisation, inédite dans le mouvement Emmaüs, met l'accent sur les conditions de vie et de travail des compagnons.

Les grévistes affirment être privés de l'allocation communautaire.

Ils déplorent également l'absence d'accès régulier à des biens essentiels, comme la nourriture certains jours et des produits d'hygiène, des conditions jugées indignes et contraires aux valeurs du mouvement.

Un appel au respect et à l'écoute

Outre les aspects matériels, les compagnons dénoncent un manque de considération et des pressions quotidiennes de la part de leur direction, évoquant des provocations et du harcèlement.

Vendredi 9 mai, un conseil d'administration d'Emmaüs France s'est tenu pour évoquer l'avenir de cette communauté en crise.

Deux scénarios se dessinent :

• Oui au maintien dans le mouvement Emmaüs : une voie qui garantirait la stabilité de la communauté et le respect des engagements pris envers les compagnons
• Non au maintien : une décision qui plongerait la communauté dans l'incertitude, remettant en question la pérennité de son modèle social.

Les grévistes appellent Emmaüs France à imposer une médiation, préalable à toute négociation, pour faire reconnaître leurs droits et restaurer un climat de confiance.

Alors que la procédure de règlement des conflits touche à sa fin, les grévistes exhortent leur direction à faire preuve de responsabilité et à reconnaître les erreurs du passé.

Les soutiens, notamment la CGT, la Ligue des Droits de l'Homme et la mairie de Grande-Synthe, se disent prêts à prendre leurs responsabilités pour permettre un redémarrage serein de l'activité sous le statut Emmaüs.

La direction a été sollicitée par nos soins. En cas de réponse, Delta FM partagera sa réaction.