Sur le front de la crise sanitaire, situation toujours aussi compliquée dans les prisons de la Région. Selon nos informations, l’ARS Hauts-de-France vient de classer cluster la maison d’arrêt de Béthune. Et ce n’est pas le premier établissement à être dans cette situation, bien au contraire.
La crise sanitaire reste toujours difficile à maîtriser dans les prisons françaises, toujours surpeuplées, avec des effectifs insuffisants. Et la Région n’échappe pas à la règle. Actuellement, ce sont quasiment tous les établissements nordistes qui sont en situation de cluster. Le centre pénitentiaire de Longuenesse, cluster, le centre pénitentiaire de Sequedin, cluster, les maisons d’arrêt de Béthune, de Douai, de Valenciennes, clusters. Seule la prison de Dunkerque est pour l’instant épargnée.
Avec du coup des conséquences. La scolarité est limitée, avec des jauges strictes, les formations avec contact suspendues, les régimes respects qui permettent à certains détenus de pouvoir sortir de leur cellule sont temporairement fermés.
Pour essayer de limiter la propagation du virus, les équipes font ce qu’elles peuvent. Du télétravail, même si c’est évidemment impossible de surveiller des prisonniers en étant à la maison, les dispositifs de séparation ont été remis dans les parloirs, des masques FFP2 sont utilisés notamment pour rentrer en contact avec des détenus positifs, très difficiles à isoler, ou lors des transferts. Avec encore une fois un manque d’effectif, actuellement près de 160 membres du personnel pénitentiaire sont frappés par le coronavirus.