Trois des individus accusés d’avoir tiré aux mortiers sur les forces de l’ordre seront jugés le 15 février. Quatre personnes ont été interpellées le 1er janvier, après une nuit d’émeute, dans le quartier du Beau-Marais, à Calais. Trois d’entre eux étaient présentés en comparution immédiate ce lundi au tribunal de Boulogne. Leur procès a été reporté, mais l’audience a permis d’en savoir un peu plus sur leur profil.
Le plus jeune a 18 ans. Il est est lycéen, en terminale bac pro commerce, et n’a pas de casier judiciaire. Placé en foyer puis en famille d’accueil depuis l’âge de 4 ans, il est finalement retourné vivre chez ses parents il y a quelques mois, dans le quartier du Beau-Marais. Il a 7 frères et soeurs, et avoue consommer de façon occasionnelle du cannabis. Il est d’ailleurs convoqué au tribunal dans une autre affaire d’usage de stupéfiants et de rébellion.
Le deuxième a 24 ans. Lui aussi habite dans le quartier du Beau-Marais. Placé en famille d’accueil à 15 ans suite à un conflit avec votre beau-père, il vit désormais avec sa mère et sa soeur. Il s’est présenté au tribunal en béquilles, victime d’une entorse au genou droit.
Le dernier accusé a 23 ans. Il a, lui, déjà été condamné pour usages de stupéfiants et pour des violences. Il a été condamné à un stage de sensibilisation qu’il n’a pas effectué et 200 euros d’amende, qu’il n’a pas réglé. Il a arrêté l’école à 18 ans, en seconde. Il a enchaîné quelques petits boulots dans le bâtiment, mais il vit chez sa mère, sans profession, sans ressource. A noter que la veille des faits, il a déjà été verbalisé par les forces de l’ordre pour non-respect du couvre-feu.
C’est le seul des 3 accusés à avoir demandé un report de l’audience. Les 2 autres voulaient être jugés ce lundi en comparution immédiate. Finalement, le tribunal a estimé que les 3 individus étant accusés des mêmes faits, ils devraient être jugés en même temps. L’audience a été fixée au 15 février. En attendant, les 3 jeunes dorment en prison. La justice a en effet estimé que les faits, les tirs de mortiers sur les forces de l’ordre, étaient suffisamment graves, et les risques de représailles envers les policiers étaient trop importants.
Pour ces faits, les 3 individus encourent jusqu’à 7 ans de prison. Un quatrième individu, mineur, sera également jugé par le tribunal compétent.