Une semaine après leur mouvement de grève, les représentants syndicaux des éboueurs boulonnais reçus par le Président de la CAB Frédéric Cuvillier, ce vendredi.
L’action coup de poing des ripeurs a fonctionné. En bloquant la sortie des camions-poubelles pendant une matinée, les grévistes ont obtenu un rendez-vous avec Frédéric Cuvillier. L’entretien s’est déroulé ce vendredi matin. « On a eu un très bon accueil » souligne Christophe Bacquet, délégué CGT.
Parmi les revendications évoquées, la prime covid versée aux agents lors de la première vague, mais non renouvelée lors de la deuxième. « On nous a dit que ce n’était pas possible » regrette Christophe Bacquet. Ce que confirme Frédéric Cuvillier: « L’Etat n’a pas publié de décret pour qu’on puisse verser cette prime exceptionnelle » expliquait le Président de la CAB à la sortie de la réunion.
Les éboueurs réclamaient aussi une prime pour les agents évoluant dans les quartiers sensibles. « On doit refaire le point prochainement, les discussions ne sont pas fermées. En attendant, ces primes sont gelées » indique le représentant syndical. Autre point à l’ordre du jour: les problèmes d’hygiène relevés par les agents. « Certains de nos bleus de travail étaient donnés à des intérimaires pendant nos absences. Dans le contexte covid, ce n’est pas normal. Madame Passebosc (vice-présidente en charge de la collecte des déchets) doit venir sur place pour se rendre compte des choses« .
Enfin, les grévistes ont également évoqué les compensations attendues après le passage aux 1607 heures. « On nous a expliqué que le temps d’habillement était désormais compté dans les heures de travail. Et il y aura des jours de RTT en plus, mais il faut que ça passe en délibération » détaille Nathalie Fait, représentante CGT du service public dans le Pas-de-Calais, soulignant que « la réunion s’est très bien passée. Les gars sont satisfaits« .
La CGT doit désormais faire le compte-rendu de la réunion à l’ensemble des agents en début de semaine. « Pour l’instant, le mouvement ne reprend pas. Mais on va discuter, et on verra ce qu’on fait » explique M.Bacquet.