Malgré les accords nationaux d’envoyer une candidate de La France Insoumise aux législatives dans le Boulonnais, le Parti Socialiste a maintenu la candidature de Mireille Hingrez-Céréda. Elle estime être la seule « vraie candidate de gauche capable de défendre le territoire ». Autre surprise: son suppléant n’est autre que Frédéric Cuvillier, maire de Boulogne et ancien ministre, pas tendre avec ses adversaires.
C’était dans l’air du temps, c’est désormais officiel. Mireille Hingrez-Céréda sera bien candidate sur la 5ème circonscription du Pas-de-Calais (Cantons de Boulogne, Outreau, Le Portel et Samer) sous l’étiquette socialiste. Une décision dissidente par rapport à la décision nationale d’union de la gauche ? « Nous ne sommes pas dissidents », tranche Frédéric Cuvillier, son suppléant. « Il y a plus de 200 militants qui ont voté pour que Mireille maintienne sa candidature, rappelle-t-il, déclarant n’avoir « aucune crainte » sur une éventuelle exclusion du Parti Socialiste.
En conférence de presse ce vendredi après-midi, le binôme a estimé être la seule candidature crédible, face à « un député sortant fantôme » et « une candidate venue de nulle part« .
Frédéric Cuvillier a notamment qualifié le mandat de Jean-Pierre Pont de « carence abyssale (…) une faute politique et morale. Tous les dossiers, c’est nous qui les avons défendus. Où était-il pour défendre les dossiers du Boulonnais ? Le Brexit ? Les pêcheurs ? Personne ne le connaît. C’est d’ailleurs pour ça qu’il est réinvesti: parce qu’il ne fait pas de bruit ».
Quant à la candidate La France Insoumise désignée pour la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale, Nancy Bélart, Frédéric Cuvillier lui reproche d’être contre la pêche industrielle. « Mais enfin, vous êtes des fous ? Vous êtes des malades ? La pêche industrielle, c’est toute l’histoire de Boulogne ! » a-t-il tonné. Selon lui, l’accord national est « de bric et de broc« . Tapant du poing sur la table, Frédéric Cuvillier assure que sur le territoire, « personne ne croit à cet accord. Tout le monde nous dit « allez-y », que ce soit les communistes ou les écologistes. Parce que nous, on rassemble ».