Deux boulangeries Lestienne rachetées par l'enseigne Sophie Lebreuilly

Deux de plus. Après avoir racheté les boulangeries Fred, le groupe Lebreuilly vient d'officialiser le rachat de deux boulangeries Lestienne.

Ce mercredi matin, les clients des boulangeries Lestienne de la rue Thiers à Boulogne-sur-Mer et de la route de Calais à Saint-Martin Boulogne ont trouvé porte close. Une petite affiche collée sur la vitrine expliquait la raison de la fermeture. Elle évoque "un nouveau chapitre qui s'ouvre" après le rachat par l'enseigne Sophie Lebreuilly.

La boutique de la rue Thiers réouvrira le 13 octobre, après travaux. Le groupe Lebreuilly souhaite notamment y développer la partie salon de thé, "pour que les Boulonnais puissent venir y prendre leur petit-déjeuner par exemple".

Le commerce de la route de Calais, lui, réouvrira le 24 novembre. Il sera géré sous forme de franchise par Philippe L'Herminé, déjà à la tête de la boulangerie Sophie Lebreuilly située à Capécure, la première à avoir ouvert ses portes à Boulogne. "Nous allons investir plus de 800 000 euros pour créer un fournil, afin de pouvoir produire sur place, et que les clients puissent avoir une baguette chaude à n'importe quelle heure de la journée" souligne-t-il.

Bientôt, donc, le nom de Tony Lestienne disparaîtra de la devanture.  "Mon pâtissier David Hénot et moi avions la volonté de redevenir des artisans. C'est un choix de vie que nous faisons. Quatre boulangeries, c'est quatre fois plus de soucis" explique le chef boulonnais, précisant qu'il conserve ses deux autres boulangeries, boulevard Daunou à Boulogne-sur-Mer, et à Samer. Tony Lestienne rassure aussi sur l'avenir des salariés: "Le groupe Lebreuilly est une grosse machine, ils connaissent toutes les procédures. Tous les employés sont repris à leur poste".

Il n'empêche que ce rachat est un sujet sensible. Les Boulonnais, qui ont déjà vivement réagi lorsque les boulangeries Fred sont passés sous le giron Lebreuilly, n'apprécient pas tous voir une nouvelle enseigne historique disparaître. Se pose notamment la question du choix pour le consommateur. Avec un total de sept boulangeries Sophie Lebreuilly, dont cinq à Boulogne-sur-Mer, le client trouvera le même pain partout. "C'est vrai, admet Tony Lestienne. Mais quand les gens vont en vacances, ils mangent au McDonalds à Montpellier, alors que c'est la même chose qu'à Boulogne. Et pourtant, ils sont contents..."