Procès Delvart : l'accusé admet "un coup de folie" mais réfute la préméditation

29 novembre 2016 à 0h55 par Jérôme Noël

DELTA FM

Dès l'ouverture de son procès ce lundi aux assises de Saint-Omer, Laurent Delvart a reconnu les faits: "Ce que j'ai fait est horrible, mais je réfute totalement avoir prémédité mon geste". L'homme, professeur d'économie au lycée Giraux-Sannier, est accusé d'avoir tué sa femme de 72 coups de couteau, et son fils de 6 ans d’"au moins 17 coups de couteau" selon les experts. C’était en septembre 2012, dans une maison de la rue Beaurepaire, à Boulogne. L'enquête a révélé qu'après avoir reçu un mail stipulant les modalités de la procédure de divorce, Laurent Delvart, 46 ans au moment des faits, était parti acheter un couteau en centre-ville de Boulogne. Pour ce motif, le juge d'instruction a retenu la préméditation et a renvoyé le Boulonnais pour "assassinat" devant les assises. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Les experts psychiatres, qui seront entendus mercredi, ont quant à eux retenu une altération du discernement, ce qui abaisserait la peine à 30 ans de prison maximum. Le verdict est attendu jeudi.

Le couple était en instance de divorce. Hier, plusieurs témoins se sont succédé à la barre. Certains défendant l’accusé, le décrivant comme un père très proche de son fils. D’autres l’accusant de violences conjugales envers sa femme. Les ordinateurs ont également révélé des éléments inconnus de la vie du couple. Bref, deux versions s'opposent déjà :