5 jeunes de la région parisienne reconnaissent et regrettent avoir transporté 7 migrants

11 octobre 2018 à 10h40 par Rédaction

DELTA FM
Le tribunal de Boulogne
Crédit : Delta FM

5 jeunes de la région parisienne devant le tribunal pour avoir transporté 7 migrants afghans pour les aider à passer en Angleterre. Ils ont été contrôlés ce week-end au tunnel sous la Manche. Agés de 18 à 21 ans, ils devaient être jugés hier après 96h de garde à vue. Finalement, leur procès a été reporté au 21 novembre, à cause d’un vice de procédure pointé du doigt par certains de leurs avocats.

Ils sont jeunes, ils viennent d’une petite cité bourgeoise de Seine et Marne, et leur profil tranche avec ce qu’on a l’habitude de voir au tribunal. Les 5 prévenus n’ont rien des caïds de banlieue. C’est tête baissée qu’il se sont présentés, hier, à la barre du tribunal de Boulogne pour exprimer des regrets. Selon leurs avocats, ce ne sont que des "petites mains". Des "gamins" qui, pour la plupart, vivent chez leurs parents, et qui ont cédé à l’appât du gain. C’est un passeur indien qui leur aurait proposé 1 000 € s’ils acceptaient de conduire des migrants afghans en Angleterre. De l’argent facile qui les a poussés à louer 4 belles voitures. Nissan Qashqai, Peugeot 5008, Renault Capture, Mini Cooper pour faire le trajet. Un trajet pendant lequel ils rigolent et prennent des photos avec les Afghans, assis sur la banquette arrière. Et ce n’est qu’en arrivant à Calais que les migrants se cachent dans le coffre des voitures. Arrivés au tunnel sous la Manche, ils se font contrôler, sont placés en garde à vue, puis présentés au procureur. Un déferrement qui se fait, pour 3 d’entre eux, sans leur avocat. Des avocats qui conteste la légalité de cette procédure. Le procès est donc renvoyé. En attendant la prochaine audience, la procureure de la République réclame qu’ils soient incarcérés pour éviter qu’ils se concertent. Etant donné que tous reconnaissent les faits, le tribunal a finalement décidé de les laisser sous contrôle judiciaire, tout en leur rappelant la gravité de leur geste, pour lequel ils encourent jusqu’à 10 ans de prison lorsqu’ils seront jugés, le 21 novembre.