Avec 28 302 tonnes et 87 millions d’euros de poisson débarqué, Boulogne toujours 1er port de pêche de France

Malgré les conséquences du Brexit, le port de Boulogne garde la pêche. Lundi, les dirigeants du port ont dressé le bilan de l’année 2022. Une année pendant laquelle 28 302 tonnes de poissons ont été débarqués sur les quais boulonnais. C’est un peu moins qu’en 2021. Mais le point positif, c’est que les espèces pêchées avaient plus de valeur.

En quantité, le port de Boulogne a vu débarquer quasiment le même tonnage d’une année sur l’autre. La différence, c’est qu’en 2022, le poisson s’est beaucoup mieux vendu. Il a rapporté 87 millions d’euros. Soit une hausse de 18% sur un an. « Il faut remonter à 2004 pour retrouver une valeur aussi élevée » a souligné Benoît Rochet, directeur général du port Boulogne-Calais lors d’une conférence de presse ce lundi.

En cause: le prix du poisson qui a augmenté, à Boulogne comme partout ailleurs. Citons par exemple le prix du lieu noir, du tacaud ou de la sole, qui ont chacun pris environ 50%. L’autre raison ? C’est qu’au large de Boulogne, les espèces pêchées ont plus de valeur que d’autres: seiche, grondin, maquereau, coquilles st Jacques, et encornet rapportent gros. L’encornet qui a été très présent dans les filets l’année dernière: en 2021, les pêcheurs en avaient ramené à peu près 800 000 kg. En 2022, c’est quasiment 2 millions de kilos qui ont été débarqués à Boulogne-sur-Mer.

« Autant de chiffres qui montrent que la filière pêche a de l’avenir » s’est réjoui Benoît Rochet. La Société d’Exploitation des Ports du Détroit (SEPD) a d’ailleurs prévu d’investir 5,4 millions en 2023 sur le port de Boulogne. En partie pour démolir des friches et faire de la place pour les entreprises qui souhaitent s’agrandir. Les dirigeants du port ont par ailleurs annoncé que l’enquête publique pour la création d’une ferme d’élevage de saumon portée par la société Local Océan allait débuter. « L’objectif est de démarrer les travaux dans le courant de l’année » a déclaré M. Rochet.