Un Boulonnais encourt 20 ans de prison pour viol

20 mars 2019 à 11h06 par Rédaction

DELTA FM

Un Boulonnais de 39 ans, père de famille, encourt 20 ans de prison pour avoir violé sa nièce. La victime était mineure aux moments des faits, entre 2010 et 2014. Des faits qui ont lieu dans le Boulonnais et que l’accusé présumé a reconnu pendant l’instruction et reconnu, à nouveau, hier au tribunal. Son procès s’est ouvert aux assises de Saint-Omer.

Pour protéger la jeune fille, nous l’appellerons Sophie et l’accusé Christophe. C’est son oncle et son parrain. Sophie a 10 ans lors de la 1ère agression sexuelle, elle en subira une dizaine avant que l’affaire éclate au grand jour, 5 ans plus tard. Car cette petite fille va devenir une ado, avec un mal-être croissant : crise d’angoisse, isolement, trouble psychologique, scolaire... puis scarification. Elle va être hospitalisée. Mais elle ne dira rien, sauf un jour à 2 copines, qui vont alors alerter l’infirmière du collège. Le silence est rompu.
En garde à vue, Christophe reconnait ses actes : caresses, attouchements, fellations imposées. Ça a commence par un jeu, un jeu de société avec des gages... sexuels. "Ça a dérapé" dit-il. Il a honte, mais il avoue tout. Quand Sophie est chez lui, elle va jouer ou regarder la TV dans une chambre à l’étage. En bas, il y a ses parents, la famille venue dîner par exemple. Christophe s’éclipse quelques minutes, le temps d’une agression sexuelle, suivie du message : "tu dis rien, sinon je vais aller en prison".
Cet homme est décrit comme quelqu’un d’agréable dans son entourage personnel et professionnel. Sa famille, sa compagne sont tombées des nues ! Alors, pourquoi a-t-il agit comme ça ? Sa réponse : un vide sexuel dans son couple, pas satisfaisant pour lui en tout cas.
Demain, c’est Sophie, âgée aujourd'hui de 19 ans, qui viendra témoigner et affronter son oncle, qui répond timidement aux questions de la président, regarde devant lui pour ne pas croiser le regard de certains membre de sa famille présents dans la salle.

L’accusé comparait aussi pour détention d’images à caractère pédopornographiques. Le procès dure encore 2 jours.