L'arrivée de Clarebout à Saint-Georges-sur-l'Aa inquiète toujours

22 mai 2020 à 15h06 par Cyril Frémin

DELTA FM
Crédit : Clarebout

Il n’y a pas que le COVID-19 qui fait parler en ce moment… Dans la Région, un autre dossier fait de plus en plus jaser, et ce n’est que le début.

C’est l’implantation d’une usine Clarebout Potatoes à Saint-George-sur-l’Aa, à côté de Gravelines. L’annonce a été faite à la fin de l’année dernière par le géant Belge de la frite surgelée, 4ème producteur mondial, Delta vous en parlait à l'époque. Un projet à 140 millions d’euros. Un projet qui fait peur alors que l’enquête publique pour son implantation doit se terminer ce samedi.

Allez, commençons par le positif, l’emploi bien-sûr. Cette friteuse géante, qui va fonctionner 24/24, 7j/7, va employer plus de 300 personnes. Mais elle va aussi faire fonctionner l’économie locale puisque les pommes de terre ne sont pas importées, c’est du circuit court, elles viendront de producteurs locaux. Le site ne sera pas classé SEVESO, le Dunkerquois en compte déjà 14 à seuil haut. Une étude d’impact a été faite avec le port de Dunkerque, elle classe les risques industrielles dans la catégorie improbable. Contacté par nos collègues de la Voix du Nord, le porte-parole du groupe assure que l’entreprise prend soin des ressources naturelles utilisées et que la patate est revalorisée à 100%. Que le seul rejet dans l’air, c’est de la vapeur d’eau.

Un discours qui pour l’instant ne convainc pas les riverains, un collectif a été créé pour dénoncer l’arrivée de cette énorme usine à frites, “Non à la friture à Saint-George-sur-l’Aa”, avec une pétition. Qui s’appuie notamment sur le fait qu’une telle implantation a été interdite en Belgique, pays d’origine de Clarebout. L’ADELFA rappelle de son côté les nuisances potentielles de cette implantation, odeur de friture, surconsommation d’eau, conditions de travail dangereuses... Europe Ecologie les Verts dénonce un projet qui va à l’encontre des démarches actuelles, respectueuses de l’environnement. Avec l’utilisation de matières dangereuses.

Les élus du secteur ne souhaitent pas s’exprimer sur cette implantation, pour l’instant, laissant l’enquête publique faire son travail. Bertrand Ringot, le maire de Gravelines, Président du Sivom de l’Aa, a quand même demandé au préfet que cette enquête soit prolongée de quinze jours.

Cordonnées utiles sur le sujet

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site de l'enquête publique et la page Facebook des riverains