La vitesse est-elle responsable de la mort d'Aurore Chennaf ?

22 novembre 2021 à 21h15 par Alice Berthias

DELTA FM
Crédit : Delta FM (Archives)

Il y a un an, Aurore Chennaf était mortellement percutée par une voiture, en Basse-Ville à Dunkerque. Elle était partie promener son chien. Le conducteur âgé d’une vingtaine d’années était jugé ce lundi au Tribunal Judiciaire de Dunkerque pour homicide involontaire.

Un procès de vies brisées. Celle d’Aurore s’est brusquement arrêtée ce 14 novembre 2020, boulevard Victor Hugo à Dunkerque. Celles de ses proches ne seront plus jamais les mêmes, sans cette jeune mariée de 40 ans, qui voulait un enfant, aimait les animaux et s’occupait de sa mère. Des vies hantées par des questions en partie sans réponses…

Ce soir là, Aurore est partie promener son chien, elle s’engage sur le passage piéton, quand elle est percutée par une voiture. Son corps est projeté 27 mètres plus loin, les secours ne peuvent rien faire. Le jeune conducteur n’a pas bu, n’a pas pris de drogue : c’est bien sa vitesse qui est au cœur de ce procès. Était-elle excessive ? Oui, selon l’expert, qui l’estime à 75km/h au moment du choc, au lieu des 50 autorisés. Peut-être un peu pour le prévenu qui affirme surtout avoir été ébloui par les phares d’une voiture. Il présente, les larmes aux yeux, ses excuses.

La procureure requiert 18 mois de prison, dont 8 ferme, et l’annulation de son permis. Son avocate défend un jeune homme travailleur, sportif, sans casier, loin de l’image d’un chauffard. Un jeune homme dont la vie est suspendue au dénouement de son procès.

Le délibéré sera rendu le 10 janvier 2022.