Carnaval: le CHD s'adapte et appelle les masquelours à la prudence pour éviter de "saturer l'hôpital inutilement"

26 février 2022 à 9h45 par Jérôme Noël

DELTA FM
Près de 40 personnes sont actuellement hospitalisées au CHD du fait de la Covid-19.

Malgré l'annulation des festivités des Trois Joyeuses, les Dunkerquois seront sans doute nombreux à enfiler leur clet'che ce dimanche. Au centre hospitalier de Dunkerque, on s'inquiète d'un afflux de patients qui viendrait alourdir la tâche des soignants, déjà impactés par la covid.

Combien seront-ils dans les rues de Dunkerque ce week-end ? Sevrés de carnaval depuis 2 ans, les masquelours sont nombreux à dire leur envie d'entrer à nouveau dans la bande. Et même si les mairies de l'agglomération ont suivi les recommandations du préfet en annulant toutes les festivités officielles, les artères de la cité de Jean Bart devraient rapidement se colorer, ce dimanche. De quoi inquiéter les équipes du Centre hospitalier de Dunkerque, toujours sous tension à cause de la pandémie. "On a encore eu des décès ces derniers jours, et entre un tiers et la moitié de nos lits de réanimation qui restent occupés, souligne le directeur Yves Marlier. Le risque, avec un carnaval moins encadré, c'est d'avoir beaucoup de petites traumatos, de la bobologie, et des arrivées aux urgences qui viennent se surajouter à un service hospitalier qui arrive au bout du rouleau".

Pour faire face, l'hôpital a renforcé son service des urgences pour la journée de dimanche, avec les moyens disponibles. "On a aussi des soignants qui ont le covid ou qui sont en congés" rappelle la direction, qui s'interroge aussi sur les conséquences à long terme de ce carnaval, et la possibilité d'une nouvelle vague de contaminations. "Aujourd'hui, l'incidence hospitalière du covid a tendance à baisser, mais il y a toujours ce risque. Or, il est important que l'hôpital puisse sortir de la gestion du covid pour pouvoir traiter toutes les autres pathologies dont on a fortement diminué la prise en charge ces deux dernières années" note Yves Marlier.

Bien conscient que la tradition populaire aura lieu malgré les consignes de la préfecture, le directeur de l'hôpital en appelle à la responsabilité des fêtards: "Soyez raisonnables, soyez prudents, respectez les mesures barrières, évitez les gestes inconséquents qui pourraient vous amener à venir saturer l'hôpital inutilement"