Une jeune femme immature, confrontée à des faits qu’elle ne sait pas expliquer

23 septembre 2022 à 8h00 par Audrey Hudebine

DELTA FM
La mère de famille sera aussi jugée, pour non-dénonciation.
Crédit : Delta FM, archives

C’est ce qu’on retiendra de cette deuxième journée d’audience à la cour d’assises du Nord. Une journée marquée par les auditions du responsable de l’enquête, des médecins légistes, des parents de l’accusée, de ses amies proches, du père de l’enfant et d’un psychologue. 

Ce sont des parents à bout qui se présentent à la barre, ils aiment et soutiennent leur enfant mais ils culpabilisent. Ils s’en veulent, et reconnaissent des erreurs dans l’éducation, trop stricte, de leur fille. Une fille modèle selon eux, mais qui a dérapé… commençant par leur soutirer de l’argent à leur insu, puis à leur mentir sur ses études et son copain. Des parents qui ont cru l’accusée quand celle-ci parlait de constipation pour justifier ses douleurs au ventre, et qui iront jusqu’à nettoyer le sang de la chambre le soir du drame. Mais des parents à nouveau en froid avec leur fille après de nouveaux mensonges et une nouvelle relation amoureuse non acceptée.

Mais c’est le témoignage du psychologue qui a marqué la journée parlant de l’immaturité de l’accusée, d’une distanciation émotionnelle et de difficultés à percevoir la réalité… même si la jeune femme se savait enceinte, elle était dans l’incapacité de penser.

Maître Emmanuel Riglaire, l’avocat de l’accusée

 

Ce vendredi, place à l’expert psychiatre, au réquisitoire et à la plaidoirie de la défense. Une plaidoirie qui devrait mettre en avant l’absence de volonté de tuer pour tenter de requalifier les faits, non plus en homicide mais en violences ayant entraîné la mort, sans intention de la donner.