L’affaire du bébé jeté par la fenêtre jugée aux Assises
8 septembre 2022 à 8h12 par Bastien Ducrocq
C’est un drame dont les habitants de Cappelle-la-Grande se souviennent encore malheureusement très bien. A l’hiver 2017, une jeune femme de 21 ans était arrêtée chez elle, accusée d’avoir jeté son nouveau-né par la fenêtre de sa chambre. 5 ans après les faits, on y voit un peu plus clair sur cette terrible affaire.
C’est un procès extrêmement difficile qui s’ouvrira du 21 au 23 septembre prochain devant les Assises du Nord, à Douai. Celui d’une jeune femme de 21 ans à l’époque des faits, jugée pour avoir jeté son nourrisson par la fenêtre de sa chambre alors qu’elle venait d’accoucher. L’enquête a rapidement permis d’écarter le déni de grossesse, pourtant évoqué par l’accusée, les enquêteurs découvrant des textos échangés entre la jeune femme et le père biologique de l’enfant.
Alors qu’elle souffrait de vives douleurs abdominales et qu’elle se savait enceinte, la cappelloise décide de cacher sa grossesse à ses parents, évoquant des douleurs intestinales. D’après l’avocat de l’accusée, interrogé par nos confrères de la Voix du Nord, un contexte familial difficile pourrait expliquer ce silence, et une jeune femme qui sombre dans le mensonge à tous les niveaux, s’inventant notamment un cursus en droit. Ses parents n’y voient que du feu.
Jusqu’au soir où ces derniers découvrent dans sa chambre des traces de sang et leur fille souffrant de douleurs atroces. Ce qu’il ne savent pas, c’est qu’un drame s’est déjà noué, que leur fille a accouché dans sa chambre avant de jeter l'enfant. Un passant découvre alors le petit corps sans vie, leur fille est hospitalisée en urgence avant d’être arrêtée. Après un an de détention provisoire, c’est libre qu’elle comparaîtra à la fin du mois, où elle tentera d’expliquer son geste.
D’après les constatations médico-légales, le bébé était viable. La jeune femme, âgée aujourd’hui de 26 ans, encourt la réclusion criminelle à perpétuité.