Face à une situation jugée insupportable, des réunions organisées entre la région, la SNCF et les usagers

11 octobre 2022 à 15h00 par Lucas Labaere

DELTA FM
Les usagers ont pu échanger sur les difficultés rencontrées sur le réseau Lille-Armentières-Hazebrou
Crédit : Delta fm

Des comités de dessertes organisés jusqu’au mois de décembre entre la SNCF et la région des Hauts-de-France pour évoquer les différents problèmes des usagers.

Deux réunions ont été organisées début octobre, la première à Calais, la seconde à Hazebrouck. Lors de cette deuxième réunion, les usagers ont pu échanger sur les difficultés rencontrées sur le réseau Lille-Armentières-Hazebrouck-Dunkerque-Calais.

C’était la volonté de cette trentaine d’usagers réunie en début de soirée. Discuter avec les responsables pour apporter des solutions à une situation qui devient chaque jour un peu plus insupportable. Pendant plusieurs heures, ils sont nombreux à prendre la parole pour raconter les différentes mésaventures qu’ils connaissent sur le réseau TER et racontent à tour de rôle comment la situation s’est dégradée depuis plus d’un an.

Le thème majeur de la réunion est clair, le manque de trains et les trop nombreuses suppressions. Face à cette situation, Franck Dhersin, vice-président de la région en charge des mobilités ne conteste pas et rappelle qu’en raison de tous ces problèmes, la région avait décidé en début d’année de ne plus payer la compagnie pendant 4 mois. Suite à cette décision, une grande opération de recrutement a été lancée par la SCNF avec 440 postes à pourvoir.

Une opération qui arrive bien trop tard pour Franck Dhersin qui s’agace car près de 140 trains devraient être supprimés chaque jour dans la région en raison du manque d’effectif. Décision radicale, du vice-président qui lâche que la région ne payera plus pour chaque train supprimé.

La SNCF se défend et rappelle par le biais de Florent Martel, son représentant lors de la réunion qu’il faut plus d’un an pour former un conducteur et que 65 postes sont toujours vacants. Enfin, la compagnie ne nie pas le triste constat et rappelle qu’actuellement, 6,5% des trains sont supprimés. L’objectif est de descendre à 1,5% pour gêner le moins possible les usagers.

Et à noter ce chiffre : la région des Hauts-de-France verse chaque année 525 millions d’euros à la SNCF pour le fonctionnement des TER. D’autres réunions de ce type auront lieu mais ce sera du côté de Lille, Lens ou encore Cambrai.