Déjà mises à mal par la pandémie de covid et par le Brexit, la trésorerie des pêcheurs est impactée par l’augmentation du prix du gasoil. Les professionnels sollicitent un rendez-vous avec la ministre de la mer Annick Girardin.
Faire le plein de votre voiture vous coûte de plus en plus cher ? Imaginez ce que cela représente pour un chalutier de 20 à 25 mètres. Selon le marin boulonnais Olivier Leprêtre, un bateau de ce type consomme « 10 à 12 000 litres par semaine« . Même si le prix du carburant sur les ports n’est pas le même qu’à la pompe, la flambée des prix « atteint 40 à 45% du chiffres d’affaires » des marins-pêcheurs.
« Contrairement à beaucoup de métiers, nous ne pouvons répercuter cette hausse sur le consommateur, mais en déduction de la rentabilité » souligne le professionnel, qui précise que « cela impacte directement les salaires des marins d’environ 500 euros par mois« .
Dans un contexte de grogne sur les ports, le président du comité national des pêches Gérard Romiti a envoyé un courrier à la Ministre de la Mer, dans lequel il rappelle que « le prix du carburant atteint désormais des niveaux équivalents à ceux de la crise de 2007, de l’ordre de 65 centimes en moyenne par litre« . Pour cette raison, le comité national des pêches sollicite une audience « en urgence » auprès d’Annick Girardin et de ses services.