Hauts-de-France : 17% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté

En cette fin d’année qui approche, le Secours Catholique dresse un bilan de la pauvreté en France.

Si on regarde la moyenne nationale, le taux de pauvreté s’élevait à 15,4% en 2024. Selon les données recueillies par l’association, ce sont donc 10 millions de Français qui sont touchés. Les Hauts-de-France se situent au-dessus avec environ 17%. L’an dernier, le seuil de pauvreté se situait à 1316 euros.

Dans les zones rurales, les problématiques de mobilités sont en hausse et les personnes en situation de handicap ou victimes de maladies connaissent de plus en plus la précarité. Ce qui est dû au manque de services de santé. Que ce soit à la campagne ou en ville, le manque de revenus s’accroît, provoquant des difficultés pour les dépenses courantes.

Samuel Prieur, délégué du Secours Catholique pour le diocèse de Lille, évoque la situation dans la région au micro Delta FM de Simon Soudain.

En 2024, le Secours Catholique a apporté un soutien à plus d’un million de personnes en France.

Dans la région, plusieurs lieux d’accueil sont ouverts. Des équipes sont installées à Saint-Omer, Dunkerque, Grande-Synthe ou encore à Merville. Dans les Hauts-de-France, 60% des personnes accompagnées sont des femmes. Les enfants ne sont pas épargnés. La plupart d’entre eux, qui sont suivis, vivent qu’avec leur mère.

Le revenu médian par mois des ménages accueillis s’élevait à 565 euros.

Et pire encore, près de 26% d’entre eux n’ont aucune ressource. Ils ne peuvent compter que sur la « débrouille » et grâce à l’accompagnement des proches et des associations qui se mobilisent, explique Samuel Prieur. Si on remonte 30 ans en arrière, cette situation de grande difficulté représentait 10%. Ce sont principalement les étrangers vivant en France qui s’y retrouvent confrontés.

En cette période de campagne pour les élections municipales, le Secours Catholique a formulé des recommandations pour les candidats. L’association demande à ce que les plus précaires aient l’accès à des transports peu coûteux et moins polluants et que l’accès aux soins soit garanti. Elle réclame également un accueil chaleureux et des droits pour les étrangers.

"Favoriser un accès digne à une alimentation durable et de qualité pour toutes et tous"

C’est ce que souhaitent de nombreuses associations comme « Action contre la faim » ou encore « Terre de liens » qui proposent des recommandations avec le Secours Catholique. Proposer une alimentation plus saine et durable en restauration collective ou encore initier le déploiement de jardins collectifs font partie des dix demandes.