Côte d'Opale : les boutiques Claire’s menacées après une procédure de redressement judiciaire engagée

Une réunion du Comité Social et Économique (CSE) s’est tenue le 3 juillet dernier au siège de Claire’s France, en présence de plusieurs hauts responsables, ainsi que d’interprètes, signe annonciateur d'une décision majeure pour l’avenir du groupe.

La nouvelle a rapidement été confirmée : la direction souhaite placer Claire’s France en redressement judiciaire.

Une décision qui, si elle n’est pas totalement inattendue, intervient après deux plans de sauvegarde de l’emploi successifs, en 2024 et 2025.

Le premier avait d’ailleurs conduit à la fermeture de la boutique de Boulogne-sur-Mer en juin 2024.

Un avis défavorable du CSE

À l’issue de cette réunion, la direction a demandé au CSE de rendre un avis pour le lundi suivant, le 7 juillet.

Les représentants du personnel ont exprimé leur refus, faute de documents financiers clairs sur la situation réelle de l'entreprise.

Pour se défendre, le CSE s’est adjoint les services de deux avocats parisiens spécialisés.

C’est désormais au tribunal de commerce de Paris de trancher, lors de l’audience prévue ce jeudi 24 juillet.

Si la demande est acceptée, Claire’s France entrera officiellement en redressement judiciaire, ouvrant la voie à l’éventuelle intervention d’un repreneur.

Selon nos informations, le groupe serait déjà en situation de cessation de paiement, ce qui justifierait légalement le lancement de la procédure.

La principale cause évoquée en interne : une baisse importante du chiffre d'affaires, plus marquée en France que dans d'autres pays européens.

Plus de 1000 emplois concernés

Claire’s France, c’est 239 boutiques et plus de 1000 employés.

Sur la Côte d’Opale et dans les Flandres, plusieurs magasins sont concernés : Dunkerque, Grande-Synthe, Saint-Omer, Saint-Martin-Boulogne et Coquelles.

Même le point de vente de Cité Europe, pourtant stratégique, ne figure plus depuis plusieurs années dans les « top stores » de la marque.

Autre source d’inquiétude pour les salariées : le paiement intégral des salaires du mois de juillet ne serait pas garanti.

L’ouverture de la procédure pourrait néanmoins permettre au groupe de bénéficier d’un soutien temporaire, le temps de trouver un repreneur ou un plan de continuation.

Contacté, le groupe n'a pas encore répondu à nos sollicitations.