Boulonnais : trois morts et trois disparus en mer, le récit d'une nuit agitée

Mardi 9 et mercredi 10 septembre, le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Gris-Nez a coordonné de nombreuses opérations d’assistance en mer pour venir en aide à des embarcations de migrants tentant de traverser la Manche.

Au total, 194 personnes ont été secourues par les moyens français, mais trois personnes ont perdu la vie.

Dès l’aube, ce mardi, les premières alertes font état de départs depuis Gravelines, Fort-Mahon et Dieppe.

Plusieurs embarcations, souvent surchargées, sont repérées.

Les vedettes de la gendarmerie maritime, les patrouilleurs de la Marine nationale et des douanes, ainsi que des moyens de la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) sont mobilisés.

Dans certains cas, les occupants refusent l’assistance proposée, préférant poursuivre leur traversée malgré les dangers.

Les sauveteurs interviennent toutefois à plusieurs reprises pour repêcher des personnes tombées à l’eau ou secourir des passagers en détresse.

125 personnes secourues par le Flamant

Au large de Dieppe, une opération d’ampleur a été menée par le patrouilleur Flamant de la Marine nationale.

Après plusieurs tentatives de prise de contact, l’équipage a finalement récupéré 125 migrants au total, dont dix avaient déjà été pris en charge à terre par les pompiers.

Les rescapés ont été débarqués à Boulogne-sur-Mer.

Dans la nuit, le remorqueur Abeille Normandie est dépêché pour porter secours à une nouvelle embarcation en difficulté.

44 personnes sont secourues, dont trois en état d’inconscience, après avoir été écrasées dans un bateau surchargé.

Malgré l’intervention rapide d’une équipe médicale héliportée du SMUR maritime, ces trois naufragés n’ont pas pu être réanimés.

Trois autres naufragés ont été transférés en urgence à l’hôpital de Boulogne-sur-Mer.

Par ailleurs, 28 occupants de cette même embarcation ont refusé d’être secourus et ont poursuivi leur route.

Entre le 9 et le 10 septembre, les services français de secours en mer ont donc porté assistance à 194 personnes dans la zone de responsabilité française (SRR).

Mais ces opérations rappellent aussi la dangerosité des traversées : trois vies ont été perdues malgré la mobilisation de moyens aériens, nautiques et terrestres.