Dunkerquois

ArcelorMittal Dunkerque : le redémarrage du haut-fourneau 4 retardé, les syndicats dénoncent "des malfaçons"

Le redémarrage du haut-fourneau 4 du site ArcelorMittal de Dunkerque est retardé, annonce le groupe ArcelorMittal.

arcelor mittal
Le haut-fourneau 4 devait redémarrer ce mardi.
Crédit : Delta FM

Le redémarrage du haut-fourneau 4 du site ArcelorMittal de Dunkerque, initialement prévu après 80 jours de travaux de maintenance, est reporté "pour quelques jours".

Le groupe sidérurgique n’a pour l’instant communiqué aucune nouvelle date de mise en route, alors que le chantier, jugé crucial pour la production du site, est officiellement terminé.

Dans son dernier communiqué, l’entreprise ne livre pas de précisions sur les raisons du retard, mais dément les malformations évoquées par les syndicats.

 

Des malfaçons pointées du doigt


Du côté des syndicats, les explications sont plus directes.

La CGT évoque des malfaçons survenues pendant les travaux, réalisés par une main-d'œuvre étrangère précarisée.

"Tout ce qu'on dénonce depuis un an se traduit aujourd'hui, au fil du temps", déplore Gaëtan Lecoq, syndiqué CGT.

Le syndicat pointe notamment un chantier mené "au rabais", confié à des sous-traitants venus d’Europe de l’Est ou d’Espagne, dont les conditions de travail avaient été jugées "indignes" dès le début du chantier.

Problème : une fois les travaux déclarés terminés, les ouvriers sont repartis dans leurs pays respectifs, laissant le site sans personnel qualifié pour corriger les éventuels défauts apparus sur l’installation.

Là encore, la direction d'Arcelor précise que "tous les ouvriers avaient un contrat de travail avec des conditions de travail légales".

 

Un équipement stratégique à l’arrêt


Le haut-fourneau 4 est un maillon essentiel de la chaîne de production du site dunkerquois, avec une capacité de 10 000 tonnes de fonte par jour.

L’arrêt avait permis une réfection en profondeur de plusieurs éléments clés : creuset, cuve, plancher de coulée, systèmes de refroidissement, traitement des gaz, réseaux électriques et de génération des vents chauds.

Un chantier évalué à 125 millions d'euros.

Mais selon la CGT, la qualité de ces interventions laisse aujourd’hui planer de sérieux doutes sur la fiabilité à long terme de l’installation.

Publié : 16 juillet 2025 à 13h38 - Modifié : 16 juillet 2025 à 14h52
Rémi Foulon - Rédacteur en Chef